Rebondissement dans l’affaire du militaire mort à Caussou !
On a pu lire dans le livre de Maurice Calmein sur Caussou et Bestiac l’acte écrit par le curé de Caussou de 1758 concernant la découverte d’un homme en uniforme trouvé mort dans la montagne (voir ci-dessous).
Intrigué par ce mystérieux personnage, notre ami Michel de Laportalière, beau-père de Vincent Calmein, a mis sur la piste son frère Arnaud qui lui a adressé le message suivant le 21 avril 2007 :
« Je reçois ce matin la réponse écrite du service historique des armées : L’uniforme correspond à ceux portés par les régiments étrangers au service de la France. La présence d’un livre religieux, sans doute catholique et en langue anglaise, laisse à penser qu’il peut s’agir d’un soldat du régiment Royal Ecossais. Certaines vérifications sont en cours ».
Aux dernières nouvelles, le gendarme Calmein poursuit l’enquête !
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Extrait du livre de Maurice Calmein : Caussou, Bestiac et le massif du St Barthélémy, p. 58, Ed. Lacour, août 2006 :
Un mort mystérieux sur la montagne …
C’est ce que nous apprend le registre des décès de l’année 1758. Mais laissons le curé de Caussou de l’époque, qui rédigea l’acte de décès, nous conter ce « fait divers » qui dut passionner nos ancêtres :
« Le 12 décembre 1758, Pont, curé de Caussou, déclare avoir enterré dans le cimetière de la paroisse Saint Jean-Baptiste, après avoir été requis juridiquement par les consuls et syndic de la communauté, un homme haut d’environ cinq pieds et quatre pouces, blond, assez plein et gros du visage, n’étant marqué d’aucune cicatrice ni blessure sur son corps, habillé d’un justaucorps rouge avec des parements bleus, boutonnières et boutons blancs, veste bleue à boutons et boutonnières de même couleur, culotte rouge avec des boutons et boutonnières d’argent, la cocarde de son chapeau noire.
Ce cadavre a été trouvé sur la montagne, le 10 décembre 1758 par Jean Andrieu, Antoine Bouret et autres habitants de Caussou. On lui a trouvé un sabre pendu en bandoulière avec son ceinturon, et une baïonnette dans son fourreau. Il avait dans sa poche un livre imprimé à Dunkerque en l’an 1722, en langue ou idiome étranger, qui nous a paru être un livre de prières catholiques attendu qu’on y lit dans le cours de l’ouvrage plusieurs fois le nom de Jésus Christ et de la Sainte Vierge Marie. On y voit aussi à la marge des citations du vieux et du nouveau testament avec un grand nombre de saints pères.
On a jugé qu’il doit être mort de froid dans la dite montagne de Caussou, s’y étant trouvé auparavant seul et égaré, et c’est tout ce que nous pouvons dire touchant ce cadavre.
A sa sépulture, ont assisté un grand nombre d’habitants du dit lieu et entre autres : Jean Rauzy dit Coudille et Antoine Bouret, témoins, qui enquis de signer ont dit ne savoir en foy de ce ». Pont, curé de Caussou.
Personne ne sut jamais rien de plus sur cette mort mystérieuse survenue sur la montagne de Caussou.