La commune de Caussou s’étend sur près de 1600 hectares. Située au nord-est du canton des Cabannes, elle est entourée par les communes de Bestiac, Prades, Ignaux, Vaychis, Tignac et Unac. Son pourtour est d’environ 15 kilomètres.
Reposant sur les terrains primaires du massif du Saint Barthélémy, le territoire de Caussou est entièrement formé par le haut bassin du ruisseau de Caussou qui prend sa source au col de Marmare, arrose la partie sud de la commune et auquel un affluent, le ruisseau de Fabre, apporte les eaux de la partie nord.
Une énorme ceinture rocheuse entoure ce vaste bassin, n’offrant d’issue qu’au sud-ouest, à l’étranglement de Bestiac.
Au-dessus de Savenac, hameau de la commune de Caussou situé à 830 mètres d’altitude, l’arête rocheuse se dresse brusquement pour atteindre 1260 mètres au pic de la Teste et s’élever jusqu’à 1931 mètres au signal de Caussou, au nord, point culminant de la commune.
A l’est, la crête s’abaisse progressivement jusqu’à 1486 mètres, au col de Marmare, pour se relever ensuite au pic du Drazet (1587 mètres) et au signal du Chioula (1507 mètres).
Le village de Caussou est situé, quant à lui, à 850 mètres d’altitude.
Des anciens du village, aujourd’hui disparus, attestaient tenir de leurs aïeuls que les deux cours d’eau arrosant le village avaient occasionné de terribles ravages. Une crue aurait ainsi emporté, au XVII è siècle, le bas du village, la moitié du cimetière et l’église qui se trouvait alors dans le bas-fond. Ces intempéries durent être particulièrement graves car les archives de Luzenac révèlent que furent emportés à cette occasion : le pont qui se trouvait sur le ruisseau de Labail, une douzaine de maisons et une forge à la catalane. Plus tard, en construisant la ligne de chemin de fer de Tarascon à Ax, des ouvriers trouvèrent les assises d’un pont et de nombreux outils de forgeron ensevelis sous la vase.
De même, la légende veut qu’aux jours sombres de la Révolution, quelques jeunes gens de Caussou, sous l’effet de l’alcool, allèrent chercher dans l’église la statue de la Vierge et partirent la plonger dans le ruisseau en criant : « Bois de l’eau pendant que nous buvons du vin ! ». Quelques temps après, des trombes d’eau s’abattirent sur la contrée et creusèrent les grands ravins du rec de Guillam, de Soulages et Vermaous. Certains voulurent voir là le châtiment de Dieu et l’on dit que les jeunes auteurs de ce sacrilège moururent de mort violente ou de remords…
Extrait du livre de Maurice Calmein, Caussou, Bestiac et le massif du St Barthélémy, Ed. Lacour 2006.